Recommandation 4 du 17e CCTF (2006)
Au sujet de l’utilisation des techniques de mesure de la phase de la porteuse du Global Navigation Satellite System (GNSS) pour les comparaisons de temps et de fréquence du Temps atomique international (TAI)
Le Comité consultatif du temps et des fréquences (CCTF),
reconnaissant que
- les étalons atomiques de fréquence ont atteint une précision et une exactitude sans précédent et que de nouvelles et rapides avancées dans ce domaine sont prévisibles,
- la capacité à comparer ces étalons pour la réalisation du Temps atomique international (TAI) est déjà limitée par l’exactitude et la précision des systèmes actuels de comparaison de temps ;
comprenant la nature complémentaire des différentes techniques de comparaison de temps et de fréquence et les différentes formes sous lesquelles chaque technique peut fournir des données ;
notant que
- des techniques de mesure de la phase de la porteuse du GNSS ont été mises au point, qui sont utilisées de manière courante pour les comparaisons de temps et de fréquence avec une précision obtenue en moins d’un jour jamais encore atteinte par aucune autre technique à longue distance,
- les coûts associés à l’acquisition, à l’installation, à la mise en oeuvre et à la maintenance des équipements sont inférieurs au prix d’achat d’un seul étalon primaire de fréquence à césium,
- plusieurs institutions sont volontaires pour traiter les données,
- de nombreux algorithmes prometteurs sont disponibles ou en cours de mise au point ;
considérant aussi que le manque de stabilité des équipements actuels pour les comparaisons de temps reste préoccupant à un niveau de précision de l’ordre de la nanoseconde ;
recommande que
- les laboratoires participant au TAI envisagent d’acquérir des récepteurs géodésiques de pointe du temps du GNSS,
- les institutions qui produisent actuellement des solutions de routine établissent des programmes pour traiter les données de tous les laboratoires de temps qui veulent bien participer et qui répondent aux exigences exprimées dans la documentation,
- le Bureau international des poids et mesures (BIPM), dans un esprit très coopératif, produise ses propres solutions, les mette gratuitement à la disposition d’autrui, et les ajoute à sa base de données de mesures de temps,
- le BIPM commence à préparer des logiciels et des techniques pour l’introduction de ces résultats dans les calculs publiés dans la Circulaire T,
- le BIPM entreprenne de collecter toutes les informations disponibles sur les étalonnages des récepteurs géodésiques des laboratoires participants, et que
- le Comité international des poids et mesures assure les ressources nécessaires au BIPM pour mettre en œuvre ces recommandations.
DOI : 10.59161/CCTF2006REC4F