Recommandation 4 du 98e CIPM (2009)
Au sujet de la faiblesse de la définition actuelle de l’UTC
Le Comité international des poids et mesures (CIPM),
considérant
- que l’insertion non prévisible de secondes intercalaires, dont on ne connaît pas à l’avance le nombre, génère des sauts du Temps universel coordonné (UTC), tel qu’il a été défini en 1972, qui affectent de manière défavorable son utilisation ;
- que cette définition de l’UTC ne peut répondre aux exigences des nombreux systèmes de navigation, actuels et à venir, qui nécessitent une échelle de temps uniforme ;
- que d’autres échelles de temps, non affectées par l’insertion de secondes intercalaires, sont élaborées et prolifèrent ;
- que la nécessité de connaître l’angle de rotation de la Terre dans des systèmes de référence célestes, destinés à être utilisés dans le domaine de la navigation maritime céleste, n’est plus d’actualité ou peut facilement être satisfaite par les valeurs de
[UT1 – UTC] telles qu’évaluées et publiées par le Service international de la rotation terrestre et des systèmes de référence (IERS) ; - que l’UT1 peut entièrement satisfaire aux besoins liés à la détermination de l’angle de rotation terrestre ;
- qu’il est nécessaire de disposer d’un délai suffisant pour permettre la mise en place de programmes informatisés pour les systèmes de navigation terrestre ou par satellite, adaptés à tout changement de la définition de l’UTC ;
- qu’au cours des dix dernières années, un certain nombre d’organisations techniques nationales et internationales ont exprimé leur inquiétude croissante concernant la définition actuelle de l’UTC et la prolifération simultanée d’autres échelles de temps ;
recommande
que les agences nationales et internationales, ainsi que les unions scientifiques concernées par la définition des échelles de temps internationales, réfléchissent de toute urgence aux décisions à prendre concernant la définition à venir de l’UTC, afin de parvenir dès que possible à un accord international à ce sujet.
DOI : 10.59161/CIPM2009REC4F